D’emblée on reconnaît et on est happé par la touche unique de Philibert, sa discrétion, les plans fixes, le temps qui se prend, l’attention envers les ‘personnages’. On s’immerge avec plaisir et douceur dans cette bulle flottante qui est un lieu unique et précieux où se côtoient des gens atteint d’un mal qui compromet leur lien aux autres. Ils sont seul dans leur monde et ils en souffrent. Et c’est là que le film fait mouche, en nous permettant de partager le leur. On est touché par leur humanité et leur capacité artistique. Ils en deviennent même attirants. L’empathie opère. Et on rêve d’un monde où leur quotidien serait davantage partagé à ceux dont l’équilibre chimique est un peu plus stable. Mais on s’interroge forcément sur le quotidien de ces personnes, auxquelles on s’attache, lorsqu’ils quittent le navire. Et sur ce sujet, le silence est total. Peut être parce que Sur l’Adamant est le premier volet d’un triptyque, dont on attend la suite désormais.
Un doc touchant et qui nous interroge.